Les journalistes financiers offrent un service inattendu, dit une étude

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Finobuzz – Les journalistes financiers offrent un service inattendu, dit une étude

À tort ou à raison, les médias ne sont pas toujours bien vus par le public. Mais lorsqu’il s’agit d’économie, les articles des journalistes financiers se révèlent être un excellent indicateur de la conjoncture, dit une étude américaine.

« Les articles et les éditoriaux traitant d’économie font plus que rapporter des communiqués et des données, » affirme une récente étude menée par la Réserve fédérale de San Francisco.

En effet, dans ce genre d’articles, les journalistes financiers et leurs interlocuteurs donnent souvent leur ressenti sur l’activité économique.

En partant de ce constat, les chercheurs de la Réserve fédérale de San Francisco ont développé une méthode pour extraire des données sur le sentiment contenu dans les articles financiers en utilisant des techniques d’analyse de texte et de Machine Learning.

Et à la grande surprise de ceux qui ont une vision pessimiste du journalisme financier (dont je fais partie), les mesures du sentiment de la presse financière suivent de très près la conjoncture économique.

images (2).jpg« En fait, ces mesures font souvent un meilleur travail de prédiction des conditions économiques futures que les sondages traditionnels sur le sentiment des consommateurs, » dit l’étude de la Réserve fédérale.

Voilà une étude qui devrait donc réjouir les journalistes financiers !!!

Toutefois, soulignons que cette étude a été réalisée en analysant les articles de 16 journaux majeurs américains sur la période de 1980 à 2015.

Mais le journalisme économique et financier est une activité très développée aux États-Unis, ce qui n’est pas le cas dans tous les pays.

Il serait donc intéressant de mener une étude comparable par exemple en analysant les textes de journaux francophones…

Dans ce cas, les résultats pourraient être totalement différents.

En effet, la portée prédictive des articles des journalistes financiers doit fortement reposer sur les connaissances économiques et financières des journalistes.

Et, alors qu’aux États-Unis, les journalistes et les chroniqueurs en économie ou en finance ont généralement une formation adéquate en lien avec ces matières (diplôme d’école de commerce, comptables agréés, titre CFA, etc.) ce n’est pas toujours le cas dans les pays francophones.

En effet, tel que l’expose un article du journal spécialisé Les Echos, en France, « plus les rédactions sont généralistes, plus leurs membres sont effectivement diplômés d’une école de journalisme classique. »

Et malheureusement, afin de capter un lectorat de plus en plus large, certaines rédactions de « journaux financiers » francophones deviennent de plus en plus généralistes (c’est notamment le cas au Québec, Canada).

Nous pouvons donc gager que la portée prédictive des articles écrits par les journalistes de ces rédactions reste proche du néant.

 [Crédit photo: Pixabay – CC]

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