Finobuzz – Et si vous passiez à l’entrepreneuriat social ?!
Les entrepreneurs sont devenus les super-héros des temps modernes… Le nombre de jeunes ne jurant que par l’entrepreneuriat ne cesse d’augmenter, ce qui, en soit, est plutôt réjouissant. Mais peut-on faire mieux qu’être un simple entrepreneur ?! Oui vous pouvez devenir un entrepreneur social !!!
Notre dieu est grand et l’argent est son prophète. Pour ses sacrifices, nous dévastons la nature entière. Nous nous vantons d’avoir conquis la matière et nous oublions que c’est la matière qui a fait de nous ses esclaves. » – Okakura Kakuzo
L’entrepreneuriat est souvent synonyme de liberté.
La liberté de se réaliser en tant qu’individu, la liberté de ne pas avoir de boss, la liberté de développer ses propres idées, etc etc.
Toutefois, derrière cette connotation positive, pour un grand nombre de gens, les entrepreneurs ne sont rien d’autre que des personnes voraces et cupides, constamment à la recherche du profit.
Le « succès » ne plait pas toujours à tout le monde, surtout quand ce succès se matérialise par beaucoup d’argent qui, au final, ne profite presque à personne, à l’exception du « propriétaire » de l’entreprise.
Et pourtant, les entrepreneurs, ces héros du capitalisme moderne, peuvent bel et bien changer notre société, à condition de laisser tomber certains travers comme le « Greed is Good » et de se consacrer à servir ses semblables.
Impossible ?! Détrompez-vous !!!
C’est ce que font les entrepreneurs sociaux.
- L’entrepreneuriat social, c’est quoi ?!
L’entrepreneuriat social est une manière d’entreprendre qui place l’efficacité économique au service de l’homme et de l’environnement » – avise.org
Un entrepreneur social est un individu qui met en application des compétences en affaires et en gestion pour lutter contre les problèmes chroniques de la société avec des solutions durables, explique Ashoka Canada, un blog spécialisé sur le sujet.
Selon les mots de David Bornstein :
« les entrepreneurs sociaux sont des innovateurs ayant une idée nouvelle forte, mêlant esprit visionnaire et créativité dans la résolution de problèmes mondiaux réels, ayant une fibre morale forte et étant complètement possédés par leur vision de changement. »
Ne loupez pas: 7 MOOCs indispensables pour les entrepreneurs et les financiers
L’entrepreneuriat social est relativement récent et serait apparu au cours des années 1990 en Europe et aux États-Unis, d’après Wikipédia.
« Cette forme d’entrepreneuriat, au service de l’intérêt général, recouvre l’ensemble des initiatives économiques dont la finalité principale est sociale ou environnementale et qui réinvestissent la majorité de leurs bénéfices au profit de cette mission. »
En France, l’entrepreneuriat social est représenté par le Mouvement des entrepreneurs sociaux (MOUVES).
Au Québec, la mouvance est aussi présente avec des organismes tel que le Centre d’entrepreneuriat en économie sociale du Québec (CEES) qui offre des formations et du soutien aux entrepreneurs sociaux.
Ce qui est vraiment intéressant chez les entrepreneurs sociaux, encore plus que chez les entrepreneurs « classiques » , est qu‘ils refusent de laisser le destin de la société entre les mains d’autres agents, notamment du gouvernement…
« Au lieu de laisser les besoins sociétaux au gouvernement ou au monde des affaires, les entrepreneurs sociaux trouvent ce qui ne marche pas et résolvent les problèmes en changeant les systèmes, disséminant les solutions et en persuadant des sociétés entières d‘accomplir de nouveaux progrès, » selon Ashoka Canada.
- Trois différences majeures avec l’entreprise traditionnelle
Vous l’aurez compris, les entrepreneurs sociaux ne sont absolument pas des entrepreneurs traditionnels !!
Plusieurs différences existent entre ces deux types d’entrepreneurs (référencées par l’APCE ici), dont les trois plus importantes portent sur:
- 1/ Leur objectif
Premièrement, l’objectif des entrepreneurs sociaux est de répondre à des besoins sociaux, sociétaux et environnementaux (lutte contre la pauvreté, respect de l’environnement, développement économique local, etc.), tandis que celui de l’entrepreneur classique n’est que de réaliser des bénéfices.
Chez les entrepreneurs sociaux, la finalité sociale (sociétale ou environnementale) est plus importante que la finalité économique qui est si chère aux entrepreneurs classiques.
- 2/ Leur mode de gouvernance
Deuxièmement, l’entrepreneuriat social se distingue principalement de l’entrepreneuriat classique par son modèle de gouvernance.
Alors que dans une entreprise traditionnelle, le pouvoir de décision est acquis par la détention du capital (le Roi est maître de son royaume), dans une entreprise sociale, le mode de gouvernance est participatif, c’est-à-dire que les décisions sont prises collectivement et démocratiquement (le peuple est souverain…).
Lisez: The Hacker Manifesto: l’éthique des pirates informatiques
- 3/ Leur mode de redistribution des bénéfices
Enfin, une troisième distinction majeure entre entrepreneuriat classique et entrepreneuriat social réside dans le mode de redistribution des bénéfices.
En effet, pour les entrepreneurs classiques, la réalisation des bénéfices constitue une fin en soi et les bénéfices sont redistribués au profit d’une seule personne, l’entrepreneur, ou aux actionnaires.
Mais pour les entrepreneurs sociaux, la réalisation des bénéfices constitue un moyen au service d’un objectif social, sociétal et / ou environnemental. Les richesses créées viennent consolider le projet collectif au lieu d’être reversées entre les membres.
Ne manquez pas: Uberisation: les 4 piliers de l’économie collaborative
En résumé:

Source: www-forumemploi-solidaire.org
Finobuzz espère que cet article contribuera à vous vous faire sortir du côté obscur de la force et vous incitera vous aussi à devenir un entrepreneur social car non « la cupidité n’est pas bonne. »
Nous avons tous le pouvoir de faire changer les choses.
Après tout, comme l’a si bien dit Patrice Spadoni, un organisateur des marches contre le chômage, cité dans le livre les Black Blocs – Liberte et Egalite Se Manifestent
de Francis Dupuis Déri:
Ce qui effraie les puissants, c’est la conjoncture de la radicalité et des mouvements de masse. »
Mettez-vous en marche !!!
[NB: Finobuzz s’inscrit pleinement dans le concept d’entrepreneuriat social 🙂 Nous n’avons pas de « business plan », notre objectif n’est pas « pécunier » mais bel et bien sociétal !!!
Nous tentons de lever des fonds grâce à votre soutien pour pouvoir développer notre impact en embauchant un(e) premier(e) étudiant(e) pour vous proposer toujours plus de contenu.
Vos dons sont les bienvenus, vos suggestions / idées sont les bienvenues, vos clics sur nos liens Amazon sont les bienvenus (oui on est affilié à Amazon mais ça ne vous coûte rien et cet argent retournera dans la Société [pas dans la Inc.] , etc etc.
Faites vous plaisir, lâchez vous et faîtes avancer l’entrepreneuriat social !!! Les prochaines générations vous en seront reconnaissantes !!! Merci pour eux !!! ]
Finobuzz vous souhaite bon succès dans vos projets !!!!
Poursuivez avec: Pourquoi les skaters sont des super entrepreneurs ?!
Sur Amazon: Serve to Be Great
Finobuzz vous recommande aussi:
Microfinance: hausse de 10 à 15 % prévue en 2016
Les milliardaires: riches héritiers ou « self-made men » ?!
Entrepreneurs: les 7 citations de Peter Drucker à mémoriser
Et bien plus encore sur Finobuzz.com, Le Site de la Nouvelle Génération d’Entrepreneurs et de Financiers !!
Suivez nous sur Facebook ou sur Twittter @Finobuzz
Pingback: Même les ânes sont doués: les 8 formes d’intelligence, selon Howard Gardner | Finobuzz·
Pingback: Blue Zone, Red Zone: transformer les conflits en opportunités | Finobuzz·
Pingback: « La démocratie est en danger, dit le Conseil de l’Europe | «Finobuzz·
Pingback: Surdouance, bipolarité et psychopathie | Finobuzz·
Pingback: Imprimante 3D: dans quel titre investir pour profiter de la vague ?! | Finobuzz·
Pingback: La gestion de projet pour les nuls [en 6 articles] | Finobuzz·
Pingback: Management: les priorités des Millennials et des employeurs divergent | Finobuzz·
Pingback: L’économie du partage : l’auberge espagnole | Finobuzz·
Pingback: Ecosia: le moteur de recherche qui plante des arbres | Finobuzz·