Les futurs avocats cachent leur alcoolisme et la dépression, selon une étude

10 janvier 2016 · par finobuzz · dans Actualités, Bloomberg, Formation, Insolites, Justice / Droits, Nouvelle génération, Nouvelles du monde, Relève, Risques, Tendance, Universités. ·

Finobuzz – Les futurs avocats cachent leur alcoolisme et la dépression, selon une étude

« Shame on you » ?! C’est plutôt effrayant mais les étudiants en droit, nos chers futurs disciples de Thémis, auraient actuellement une certaine tendance à cacher leur problème d’alcoolisme et de dépression…

Selon The Bar Examiner, un magazine qui s’intéresse aux juristes américains, les étudiants en droit des États-Unis qui souffrent d’alcoolisme ou de dépression préfèrent généralement cacher leurs problèmes…

La raison invoquée: Ils ne veulent pas que ça affecte leurs chances d’accéder au Barreau !!!

« Les étudiants qui devraient probablement chercher de l’aide sont profondément réfractaires à cette idée, car ils estiment que ça ne sera pas bénéfique à leur processus d’admission [au Barreau], » dit Jerome Organ, professeur de droit à l’Université de St. Thomas (Minnesota), coauteur de l’étude, en entrevue avec Bloomberg.

Pourtant, ces problèmes peuvent affecter leur capacité à servir leurs clients.

« Si je suis pris avec des problèmes mentaux non traités et que je ne prend pas soin de moi, je ne serais probablement pas à même de prendre soin de quelqu’un d’autre, » dit le professeur de droit.

L’étude en question, qui a été menée auprès de 3300 étudiants en droit provenant de 15 écoles américaines entre février et mars 2014, est relativement alarmante.

Elle montre que 22% des étudiants américains en droit ont participé à au moins deux soirées alcoolisées au cours des deux semaines précédant le sondage et qu’environ le quart d’entre eux devrait aller consulter pour des problèmes d’addiction à l’alcool !!

Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg.

En effet, plus de 25% d’entre eux a déjà reçu au moins un diagnostic de « dépression, d’anxiété, de troubles de l’alimentation, de psychoses, de troubles de la personnalité, et/ou de troubles liés à l’absorption de substance, » selon l’étude.

Quatre étudiants sur dix (40%) révèlent avoir fumé de la Marijuana au moins une fois au cours des 30 derniers jours et 2,5% d’entre eux déclare avoir consommé de la cocaïne durant cette période.

Ces statistiques sont bien plus élevées que celles parues en 1991 portant sur 3388 étudiants de 19 écoles de droit américaines. À l’époque 8% des étudiants disaient avoir fumé du pot au cours du dernier mois et 1% avoir consommé de la cocaïne.

D’après l’étude qui vient d’être publiée, seulement 4% des futurs étudiants sont allés consulter un médecin pour leurs problèmes d’addiction à l’alcool ou aux drogues.

Cette proportion est similaire chez les étudiants souffrant de troubles mentaux. Et pourtant, presque deux étudiants sur dix (17%) sondés présentent des symptômes de dépression.

Bien que 42% des étudiants confessent qu’ils auraient eu besoin d’aide pour traiter leurs troubles émotionnels et mentaux au cours de la dernière année, seulement la moitié d’entre eux est allée consulter.

Plus de six étudiants sur dix disent qu’ils ne sont pas allés chercher d’aide car ils craignent que cela soit néfaste pour leur inscription au Barreau.

Consulter l’étude dans The Bar Examiner

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