M&A: Recul des fusions-acquisitions en France

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Finobuzz & Reuters – M&A: Recul des fusions-acquisitions en France

Alors que le niveau mondial des fusions et acquisitions a retrouvé ses sommets d’avant-crise en 2015, « le marché français s’inscrit à contre-courant avec un net recul des transactions » , rapporte Reuters

Une grenouille vit un boeuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle qui n’était pas grosse en tout comme un oeuf,
Envieuse s’étend, et s’enfle, et se travaille Pour égaler l’animal en grosseur » – La Grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le Boeuf,
La Fontaine : Fables

Malgré la contre-performance enregistrée cette année, « les entreprises françaises se sont révélées plus conquérantes que par le passé en se lançant dans des opérations d’acquisitions à l’étranger, surtout outre-Atlantique » , note Reuters.stock-vector-big-fish-hunting-and-eating-small-fish-but-not-aware-of-being-eaten-by-giant-fish-business-concept-165287285

Un appétit qu’elles devraient conserver en 2016, de l’avis de plusieurs banquiers d’affaires.

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En raison de la baisse de leurs marchés, les économies émergentes ne sont plus la panacée, souligne Reuters.

« Les entreprises se tournent de plus en plus vers les Etats-Unis pour diversifier leurs activités à l’international. »

La Renaissance américaine

« Nous avons assisté cette année à une très nette accélération du dialogue transatlantique« , explique Sophie Javary, responsable corporate finance chez BNP Paribas pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique.

« Il devient plus difficile de convaincre les conseils d’administration de faire des opérations dans les pays émergents. »

D’après les données de Thomson Reuters, les acquisitions d’entreprises étrangères par des groupes français ont crû cette année de 26% pour atteindre 64,1 milliards de dollars (58,71 milliards d’euros).

stock-vector-big-fish-with-bait-150851336« Les perspectives résilientes de croissance aux Etats-Unis face à une conjoncture européenne atone et au ralentissement des économies chinoise et brésilienne contribuent à accélérer les réflexions stratégiques de certains groupes qui cherchent désormais à renforcer leur présence américaine par des acquisitions », souligne Catherine Soubie, responsable de la banque d’affaires chez Barclays pour la France, la Belgique et le Luxembourg.

Recul des transactions françaises

En France, le volume des transactions a baissé de 30% cette année à 160,8 milliards de dollars (147,21 milliards d’euros) contre 229 milliards en 2014, d’après l’étude de Thomson Reuters.

Au niveau mondial, il a bondi de plus de 40% et dépassé les niveaux d’avant la crise financière, porté par des opérations comme la fusion des chimistes américains Dow Chemical et DuPont.

« La France s’inscrit à contre-courant de cette tendance mondiale« , commente Pierre Hudry, codirecteur de la banque d’affaires de Goldman Sachs pour la France, la Belgique et le Luxembourg.

« Cette pause n’est pas fondamentalement justifiée. Tous les facteurs sont là pour favoriser les transactions. »

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« Je pense que 2016 sera plus actif« , pronostique pour sa part Cédric Léoty, coresponsable de la banque d’affaires de Citi en France.

« On sent que les entreprises ont la volonté de faire des transactions au premier semestre avec en toile de fond le début de la campagne pour l’élection présidentielles après l’été. »

Les pressions continueront

Les fonds activistes, déjà à la manoeuvre en Allemagne et en Grande-Bretagne, pourraient d’ailleurs venir enflammer le marché français du M&A en forçant certaines entreprises à se restructurer.

stock-vector-big-fish-eat-little-fish-220855864« La menace des fonds activistes reste bien présente et met les grands groupes sous pression, en particulier ceux dont les activités sont très diversifiées », prévient Alexandre Courbon, responsable corporate finance pour la France à la Société Générale.

Lisez: Les 3 grandes stratégies des fonds de couverture, selon AIMA Canada

« Toutes les entreprises sont des cibles potentielles, même celles qui ont l’Etat à leur capital », fait remarquer de son côté Matthieu Pigasse, directeur général de Lazard en France.

« Les entreprises aux structures d’organisation complexes ou aux cours de Bourse décotés sont des cibles privilégiées. »

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Selon un sondage réalisé pour le compte de Capital One Commercial Banking en novembre, 68% des répondants pensaient acquérir au moins une autre entreprise en 2016 et 16% voulaient en acheter trois ou quatre…

Les entreprises qui plafonnent dans leur industrie devraient donc continuer leur pression pour se développer à l’externe.

La croissance externe « correspond pour un groupe à l’acquisition de sociétés concurrentes ou complémentaires qui augmentent ainsi son volume d’activité » , rappelle le Vernimmen.

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