Ubérisation: l’économie du partage pèsera 335 Md$ en 2025

 

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FInobuzz – Ubérisation: l’économie du partage pèsera 335 Md$ en 2025

Les Uber et autres Airbnb pullulent et font dorénavant partie de nos vies. Et ce n’est qu’un début, montrent les chiffres du cabinet PwC. L’économie mondiale du partage devrait représenter 335 milliards de dollars d’ici 2025.

PriceWaterhouseCooper (PwC) prévoit que l’économie du partage, aussi appelé ubérisation, représentera un montant de 335 milliards de dollars contre 15 milliards actuellement.

Uber s’est déjà étendu à plus de 60 pays et affiche une valeur estimée de 50 milliards de dollars, rapporte l’Agence France Presse (AFP), tandis qu’ Airbnb est évalué à 25 milliards mais opère dans 190 pays…

Ces plateformes ont le potentiel «de changer radicalement à la fois comment nous consommons des choses et comment nous travaillons pour pouvoir le faire», résume l’étude de PwC citée par l’AFP.

Du côté des avantages offerts par l’ubérisation de l’économie, l’AFP mentionne:

  1. Un choix plus large et souvent moins cher offert aux consommateurs
  2. La possibilité de gagner de l’argent avec des ressources sous-utilisées comme sa voiture, son appartement ou son temps libre.

Quant aux désavantages, l’agence souligne:

  1.  les pertes des industries traditionnelles, qui avaient souvent beaucoup investi,
  2. une éventuelle concurrence déloyale ­
    [NB: La concurrence déloyale n’est pas spécifiquement réglementée en droit français. Elle est l’un des cas de recours à la notion de responsabilité de droit commun, telle qu’elle est énoncée par l’article 1382 du Code Civil, qui dispose :

    « Tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. »

    selon le site spécialisé la-concurrence-deloyale.fr], et

  3. le manque de protections pour les consommateurs et pour les travailleurs devenus flexibles.

Des rémunérations plus élevées

Comparé à des emplois traditionnels, «les rémunérations tendent à être plus élevées quand le travail est lié à une présence physique, comme dans le transport, les livraisons ou les services à domicile», indique à l’AFP Arun Sundararajan, professeur spécialisé sur la question à la New York University.

stock-vector--world-collaborative-economy-illustration-vector-illustration-of-world-sharing-economy-in-now-251849197 (1)Néanmoins, lorsque les services peuvent être sous-traités dans des endroits éloignés, comme pour la conception de sites internet ou la traduction, cela peut conduire à de moindres rémunérations.

Selon le professeur, l’économie du partage bénéficie le plus à ceux qui peinent à joindre les deux bouts ou vivent sous le revenu médian: «il y a des gens qui peuvent se permettre de prendre des vacances parce qu’il peuvent louer leur domicile sur Airbnb, qui peuvent rembourser le crédit d’achat de leur voiture parce qu’ils conduisent pour un service de réservation de véhicule avec chauffeur.»

Une « nouvelle économie » risquée ?!

«Cette tendance fait peser tous les risques économiques sur les travailleurs. Un retournement de la demande, un soudain changement des besoins des consommateurs, une blessure ou une maladie peuvent rendre impossible de payer ses factures», dénonce Robert Reich, ex-secrétaire américain au Travail, sur son blog.

«Cela élimine des protections comme le salaire minimum, la sécurité de l’emploi, les congés familiaux et de maladie, et les heures supplémentaires. Et cela met fin aux assurances financées par l’employeur», détaille-t-il.

Bienvenue dans la dure vie des autoentrepreneurs [ou solopreneurs en anglais].

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Une économie à réglementer ?!

stock-photo-businessman-tearing-up-the-rules-or-rulebook-concept-for-innovation-creativity-or-mischief-203013697Caractérisées par « une forte culture libertaire« , les entreprises de l’économie du partage ont parfois [souvent ?!] « du mal à accepter des règles qu’elles soupçonnent de surtout servir à protéger certains secteurs de la concurrence des nouveaux entrants« , écrivait Wharthon@Knowledge en novembre dernier.

Visionnez: « Entreprendre, c’est changer les règles » – Ryad Boulanouar, fondateur de Compte-Nickel [Vidéo]

Les régulateurs tentent de leur côté de rappeler que les règles ont un sens, dit l’université américaine dans un article traduit par ParisTechReview.

« Les nouveaux services de l’économie du partage échappent aux réglementations s’imposant aux taxis, aux hôteliers et à d’autres secteurs, mais ses partisans affirment qu’elle s’auto-régule« , écrit l’AFP.

Ils font valoir qu’en demandant à leurs utilisateurs de noter le service rendu, les différentes plateformes permettent selon eux de trier le bon grain de l’ivraie et donc de protéger le consommateur.

Certaines startups se sont aussi jointes à des activistes pour promouvoir des efforts afin de créer «un filet de sécurité flexible» pour les travailleurs sans protection traditionnelle.

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Mais tous ne sont pas du même avis.

«Nous voyons beaucoup de bonnes choses de la part de ces nouveaux modèles d’activité, mais en même temps il pourrait y avoir un besoin pour une régulation sous une forme ou une autre»,dit Edith Ramirez, la présidente de la FTC, le gendarme de la concurrence américaine citée par l’AFP.

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Source: PwC

Arun Sundararajan appelle toutefois à ne pas se précipiter pour imposer des règles à un secteur qui évolue extrêmement vite, évoquant «une étape dans une progression qui dure depuis 30 ans sur la manière dont les technologies numériques changent l’organisation du travail».

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«Il n’est pas clair que nous ayons trouvé les nouveaux modèles de travail qui domineront le XXIe siècle», prévient-il, selon l’AFP.

« L’économie de partage est née de la fusion de plusieurs grandes tendances qui ont principalement émergé grâce aux nouvelles technologies, à la baisse des ressources et aux évolutions sociales », explique Olivier Salesse, Directeur Strategy chez PwC dans un communiqué de presse du cabinet.

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