Conserver ses jeunes entrepreneurs, le défi du Québec

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Finobuzz – Conserver ses jeunes entrepreneurs, le défi de Montréal

Les jeunes québécois sont de plus en plus intéressés à se lancer en affaires, note Radio Canada. Néanmoins, le plus gros défi du Québec sera de conserver ses entrepreneurs nouvelle génération…

L’innovation ou l’entrepreneuriat, au bout de la ligne, c’est un sport d’équipe » – Suzanne Fortier, principale de l’Université McGill

Environ 20% des Québécois ont l’intention de se lancer en affaires mais le tiers seulement va de l’avant, constate Radio Canada.

Selon l’indice entrepreneurial québécois de la Fondation de l’entrepreneurship, le chiffre monte à 36,6% chez Millennials, les jeunes de 18 à 34 ans.

Plus d’un jeune sur trois aurait donc l’intention de se lancer en affaires au Québec !!!

Appel à la communauté d’affaires

Sur le plateau de Gérald Fillion de Ici RDI, Suzanne Fortier, la principale de l’Université McGill a demandé au milieu d’affaires québécois de soutenir davantage l’entrepreneuriat.

stock-photo-montreal-canada-july-street-art-montreal-alouettes-on-july-in-montreal-canada-montreal-217681207Pourtant, « se lancer en affaires ne nécessite pas d’aller à l’université« , constate Gérald Fillion.

La principale de MGill remarque toutefois qu’on continue toujours à apprendre.

« C’est un peu comme un escalier qu’on monte, dit-elle. Étape par étape. (…) A l’université ce que l’on voit beaucoup c’est des initiatives au niveau de l’innovation sociale« , souligne Suzanne Fortier.

Visionnez« Entreprendre, c’est changer les règles » – Ryad Boulanouar, fondateur de Compte-Nickel [Vidéo]

Plusieurs facteurs permettent d’expliquer cet engouement pour l’entrepreneuriat au niveau universitaire, selon la responsable de McGill.

Premièrement, la nouvelle génération arrive déjà à l’université avec un gout prononcé du leadership, dit Suzanne Fortier.

De plus, ils sont très branchés, »ils sont nés dans un monde qui change constamment » ce qui explique que c’est naturel pour eux d' »amener des changements. »

Énorme potentiel nécessitant un écosystème

stock-photo-montreal-canada-sept-street-art-montreal-maurice-richard-on-sept-in-montreal-canada-278265989« On a un énorme potentiel d’innovation avec les nouvelles générations. Pour encourager ce potentiel et en trier profit, il faut créer un écosystème qui va les appuyer, qui sera fertile pour développer ces initiatives », dit Suzanne Fortier.

La principale de McGill lance un appel à tous, car ça ne concerne « pas uniquement les gens d’affaires« , mais aussi « les universités et le gouvernement » , souligne-t-elle

« L’innovation ou l’entrepreneuriat, au bout de la ligne, c’est un sport d’équipe« , lance Suzanne Fortier.

Selon celle qui est proche des étudiants, ces derniers ont besoin de réseautage, de mentorat et de bons conseils.

Consultez: Le CEU Entrepreneuriat@UQAR reçoit l’aide du gouvernement

Conserver les jeunes entrepreneurs: le défi du Québec

Avec ces entrepreneurs nouvelle génération, l’objectif est de créer de la richesse à l’intérieur du Québec, en créant des emplois, constate Gérald Fillion.

Néanmoins, retenir ces étudiants à l’esprit entrepreneurial [souvent des étudiants internationaux bilingues ou trilingues] au Québec est un gros défi, concède Suzanne Fortier.

« C’est le défi de Montréal et du Québec de les garder ici » , dit-elle.

Montréal, la mal-aimée, désertée !!

Les sujets [débattus] au Québec, ça date de 100 ans, mec ! – Jay Baruchel

« Énormément de diplômés formés à Montréal quittent Montréal« , révèle un rapport de la banque BMO publié en 2014.

stock-photo-montreal-canada-august-canadien-hockey-team-crest-print-into-the-pavement-in-front-of-bell-220709782 canadiens de montréalLa métropole québécoise devient « une pépinière de talents pour les autres villes du Canada et de l’Amérique du Nord », dit le rapport de BMO.

Montréal compte onze établissements universitaires qui accueillent plus de 170 000 étudiants.

L’Université de Montréal, avec ses écoles affiliées HEC Montréal et Polytechnique Montréal, regroupe le plus grand nombre d’étudiants étrangers au Québec, soit près de 9000, selon le classement 2016 des meilleures villes universitaires de la firme britannique QS.

Ne manquez pas: Entrepreneuriat Laval nommé meilleur incubateur universitaire en Amérique du Nord

Bien qu’ils ne concernent pas les étudiants en gestion et les entrepreneurs, certains chiffres sont éloquents. Par exemple, en juillet 2009, 45% des diplômés de la Faculté de médecine de McGill avaient quitté le Québec deux ans après avoir complété leur résidence.

Le témoignage « L’envie de quitter le Québec » du blogueur Jérome Lussier au sujet d’autres québécois vivant comme lui à New-York est aussi frappant:

« Certains avaient fait le choix de quitter le Québec de manière définitive. Ils avaient trouvé dans cet exil la porte de sortie d’un Québec qui leur paraissait fatalement trop petit, peureux, monochrome et consanguin.

stock-photo-montreal-over-river-at-dusk-with-city-lights-and-urban-buildings-in-black-and-white-167177984Consultez: Paris, Toronto & Vancouver plus propices aux startups que Montréal [classement mondial] 

Pour eux, New York représentait la rampe de lancement d’une vie enfin libérée de la mentalité d’assiégé, un endroit où le talent et l’ambition pouvaient enfin s’épanouir sans complexe et sans camisole de force nationale. Ceux-là comptaient vivre et terminer leur vie ailleurs — à New York, Londres, Toronto, Amsterdam, Genève ou Hong Kong, peu importe — pourvu qu’ils n’aient plus à s’excuser d’être bilingues et de rêver en dehors du vase clos québécois.« 

Récemment encore, certaines personnalités locales ont préféré mettre les voiles pour les eaux plus clémentes de provinces moins « nationalistes » et repliées que le Québec, à  l’instar de l’acteur montréalais Jay Baruchel:

stock-photo-montreal-canada-april-riot-in-the-montreal-streets-to-counter-the-economic-austerity-266096018« Je viens d’acheter une maison [à Toronto]. Plusieurs raisons expliquent cela […]. Mais je ne mentirai pas : j’ai pris ma décision en raison de la politique québécoise », expliquait-il l’année dernière.

Lisez: Montréal: le rappeur américain Action Bronson interdit d’entrée au Canada

Les dernières élections provinciales [qui ressemblaient au premier tour des récentes élections régionales françaises avec la montée en puissance du Front National québécois] ont été « traumatisantes » pour le comédien rapportait la presse locale.

« C’était une situation de “ferme-la ou pars”. C’était intenable. Ç’aurait été ma faute si j’avais continué à vivre à cet endroit qui me donnait des maux de tête. […] Les sujets [débattus] au Québec, ça date de 100 ans, mec !»

En effet, il y a plus de 30 ans, en 1981, l’un des plus grand esprit du siècle dernier, Albert Einstein, écrivait déjà :

Le nationalisme est une maladie infantile. C’est la rougeole de l’humanité

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