Finobuzz – Gestion des risques: le risque de réputation 101
L’affaire de la vidéo de Jennifer Cyr décriant les pratiques [je vous laisse choisir l’adjectif] de la Banque Laurentienne, une des grandes banques canadiennes basée à Montréal, m’a fait resonger au risque de réputation aussi appelé risque réputationnel. Alors, pour vous et moi, petit récapitulatif sur le risque de réputation.
Premièrement commençons avec la définition du mot réputation. Selon le Larousse:
« Nom Féminin – Définitions: 1. Manière dont quelqu’un, quelque chose est connu, considéré dans un public, 2. Opinion favorable ou défavorable du public pour quelqu’un, quelque chose, 3. Fait d’être connu, célèbre. »
Les banques, à l’instar de la Laurentienne actuellement, sont un cas bien connu d’étude du risque de réputation…
« Suite aux crises financières successives, les banques et assurances sont à la reconquête de leur réputation face à l’opinion publique, écrivait Sophie Gaultier-Gaillard et Florent Pratlong dans un article intitulé Le risque de réputation: le cas du secteur bancaire publié en 2011 dans Revue management & avenir.
Un baromètre de l’e-réputation bancaire a d’ailleurs été créé en avril 2010, par la société Sésame, dans l’Internet du développement durable, pour huit établissements bancaires : Banque Populaire, BNP Paribas, Caisse d’Epargne, Crédit Agricole, Crédit Coopératif, HSBC, LCL et Société Générale. »
Du côté des États-Unis, il suffit de penser à Goldman Sachs, dépeint par Marc Roche dans son livre La Banque: Comment Goldman Sachs dirige le monde, pour avoir un exemple du risque réputationnel appliqué au secteur bancaire et financier.
Mais alors le risque de réputation, c’est quoi ?! Et pourquoi faut-il le gérer comme un autre type de risque classique ?!
« En moyenne 25 % au moins de la valeur d’une entreprise serait liée à sa réputation selon une étude du Forum économique mondial. Cela pourrait même aller au-delà, si l’on considère que cet actif est inestimable tant il conditionne la survie d’une organisation », dit l’Étude mondiale 2014 sur le risque de réputation menée par le cabinet Deloitte.
Le risque de réputation est corrélé à un grand nombre d’autres risques, particulièrement ceux liés à l’éthique et à l’intégrité (comme la fraude et la corruption), lit-on. « Les risques relatifs à la sécurité sont également connexes, notamment les intrusions physiques et électroniques. Viennent ensuite les risques liés aux produits et services (sécurité, santé et environnement). »
Le problème du risque de réputation provient du fait qu’il est difficilement quantifiable… Toutefois, «le risque réputationnel est le plus grand parmi ceux auxquels les organisations font face aujourd’hui, surtout à cause de l’impact des médias sociaux« , dit François Taschereau, V-P exécutif de Weber Shandwick Canada.
Pour bien comprendre son importance, souvenez vous de ces trois citations:
« Les deux choses les plus importantes n’apparaissent pas au bilan de l’entreprise : sa réputation et ses hommes. » – Henry Ford
« Il faut 20 ans pour construire une réputation et cinq minutes pour la détruire. Si vous gardez ça à l’esprit, vous vous comportez différemment. » – Warren Buffett
« Il est plus facile de s’arranger avec sa mauvaise conscience qu’avec sa mauvaise réputation. » – Friedrich Nietzsche
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